AU BOIS LACTÉ

de Dylan Thomas / mise en scène Yves Charreton

Dylan Thomas a écrit « Au Bois Lacté » en s’inspirant du village de Laugharne (côte sud-ouest du pays de Galles) où il vivait avec sa femme et leurs trois enfants. Il décrit une seule journée de la vie de ce village, de la nuit à la nuit… « A play for voices », nous dit Dylan Thomas en sous titre. Une pièce pour voix. Écoutons-le, écoutons ces multiples voix. Et n’oublions jamais que l’auteur, avant d’atteindre la magnifique plénitude stylistique qu’est « Au Bois Lacté », a écrit essentiellement des nouvelles et des poèmes. C’est-à-dire : des nouvelles pour raconter des histoires ; des poèmes pour sculpter l’obscur de l’âme. N’oublions jamais ces deux pôles, ici inextricablement mêlés. Et racontons avec clarté l’obscur des songes et des désirs.

Mise en scène Yves Charreton Assistante à la mise en scène, films Véronique Bettencourt
Composition et interprétation musicale Jean-Louis Delorme
Scénographie Rupert Von Rupert
Lumière Seymour Laval
Son Mathieu Plantevin avec Stéphane Bernard, Alizée Bingöllü, Éléna Bruckert, Étienne Gaudillère, Caroline Gonin, Marion Lechevallier, Gabriel Lechevalier, Charly Marty, Rémi Rauzier, Claire Semet

Production Fenil Hirsute / Coproduction Espace Malraux,
Scène nationale de Chambéry et de la Savoie, Théâtre National Populaire

LES EOLIENNES

Les éoliennes c’est l’histoire d’une famille qui s’est refermée sur elle-même, qui s’est créé un univers propre, un peu dégénéré, pour surmonter ses blessures. Dans cette pièce, j’ai voulu traiter le sujet de la transmission. Ce qui se transmet de génération en génération au-delà des mots. Et pourtant c’est bien de maux dont il s’agit. Des peurs inconscientes, des angoisses, des désirs plus ou moins refoulés et des comportements hors norme. J’ai choisi de placer l’action à proximité d’un champ d’éoliennes car j’ai remarqué que la plupart des gens ont un rapport particulier avec elles. Soit ils les trouvent très belles, ils sont fascinés, soit ils les trouvent très laides ou même angoissantes. C’est un symbole de puissance, de grandeur, d’avenir et en même temps ça tourne en rond inlassablement, ça produit un son répétitif. Et puis les éoliennes jouent avec le vent. Le vent qui peut faire tourner la tête, le vent qui peut rendre fou. L’air, l’eau, le feu, la terre sont présents dans la pièce.
Ces quatre éléments nécessaires à la vie hantent les personnages, ils les utilisent pour scléroser leurs peurs, pour symboliser leurs désirs. L’énergie vitale est déviée. J’ai eu envie de créer un univers onirique, un peu surréaliste. Un univers où l’inconscient transpire derrière les mots, derrière les actes.

texte Anne-Frédérique Rochat
mise en scène Yves Charreton
création musicale Charly Marty
scénographie et lumière Seymour Laval
régie son Eric Dupré, Mathieu Plantevin

avec
Aimée, ainée Réjane Bajard
Emma, la fiancée Caroline Gonin
Colin, le frère Charly Marty
Benjamin, oncle Jean-Philippe Salerio
Benjamine, la benjamine Julie Tarnat

Cette Version 1 des Eoliennes est un objet hybride, à la fois temporairement achevé et appelant pourtant une suite future. Elle est coproduite par Fenil Hirsute et le Centre culturel Charlie Chaplin à Vaulx-en-Velin
Fenil  Hirsute est en convention triennale avec le Ministère de la Culture. Drac Rhône-Alpes.
La compagnie est subventionnée par la Région Rhône-Alpes et la ville de Lyon.
Les Eoliennes d’Anne-Frédérique Rochat est publié aux éditions L’ACT MEM / Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre.

CLAUS PEYMANN

LES TRIBULATIONS DE CLAUS PEYMANN

Ami spectateur,
Ce n’est pas rare, un Thomas Bernhard sur nos scènes urbaines. Il y en a toujours un ou deux par saison qui rôdent dans le paysage. Ces fantômes un peu empruntés dans leurs habits passe-partout de nouveaux classiques : Lagarce, Duras, le très cher Sam Beckett, et bien sûr Bernhard. Peut-être as-tu vu Michel Piccoli interpréter Minetti dans la mise en scène d’André Engel, et verras-tu Stéphane Bernhard (oups, pardon, Bernard) interpréter Claus Peymann dans ma mise en scène. Troublant, non ? Ces êtres vivants devenus personnages de fiction… (En 1977, Minetti fut mis en scène à Stuttgart par Peymann, et joué par… le grand acteur Bernhard Minetti lui-même.) Ah, ces trois titres !!! On dirait la série des “Martine…“, absolument. Mais on pourrait dire aussi Les Aventures de Claus Peymann (film d’action) ou L’Affaire Peymann (Polar politique). Ces trois Claus Peymann… forment une fable sur la création artistique et ses rouages.

LANÇONS avec joie quelques imprécations,
DÉNONÇONS le mensonge du monde,
TIRONS à boulets rouges sur acteurs, auteurs, metteurs en scène, public chéri, presse, partenaires, et nousmêmes… Une farce poétique.
RIONS encore une fois, juste pour échapper à la mort qui rôde, à la mélancolie qui persiste…

La vendeuse de fruits de la Obkirchergasse, à qui Bernhard achetait des fruits chaque jour, disait de lui : « Il parlait avec moi, il avait toujours une plaisanterie à la bouche, c’était un homme très joyeux. » Nous sommes comme ça, nous les grands mélancoliques, nous « la magnifique et lamentable famille des nerveux ». Nous avons l’élégance parfois de ne pas faire porter notre souffrance aux vendeuses de fruits. Pour elles seules et par leur seule grâce, nous savons aussi, très temporairement, être légèreté et amour.
Yves Charreton

Mise en scène Yves Charreton
d’après « Claus Peymann s’achète un pantalon et va déjeuner avec moi »,  « Claus Peymann et Hermann Beil sur la Sulzwiese », « Claus Peymann quitte Bochum et va à Vienne comme directeur du Burgtheater » de Thomas Bernard
Création vidéo Véronique Bettencourt 
Création costumes Marie Guillon Le Masne 
Scénographie et Lumières Seymour Laval 
Assistant scénographie et lumières Gabriel Guénot
avec Stéphane Bernard,  Yves Charreton,  Edwige Morf

Production Fenil Hirsute.
Fenil Hirsute est en convention triennale avec le Ministère de la Culture DRAC Rhône-Alpes et subventionné par la Région Rhône-Alpes et la Ville de Lyon.
Spectacle créé au Tolstoï Temporaire Théâtre du 7 au 25 octobre 08 dans le cadre de l’évènement théâtral 7808


FEU D’ENFER

FEU D’ENFER, d’après Hellfire de Nick Tosches
Traduit de l’anglais par
Jean-Marc Mandosio 
Adaptation et mise en scène
Yves Charreton 
avec
Stéphane Bernard, Yves Charreton, Anne Ferret, Douce Mirabaud 
Composition musicale et chant
Éric Allombert 
Scénographie et lumières
Seymour Laval 
Costumes, bruitages, habillage en jeu Catherine Delmond 
Univers sonore Éric Dupré 
Régie lumières Jean-Louis Delorme 
Réalisation des films Véronique Bettencourt 
Avec les images filmées de Valentine Bremeersch, Sarah Théodon et Marie Lavaux dans le rôle de Myra Gale